Le Syndrome de l'Oiseau

Sara Giraudeau bouleversante

vendredi 31 mars 2023

Théâtre

  • 20h00

  • Théâtre L'Hermine

1h20

À partir de 15 ans

Tarif A de 40€ à 10€

La liberté à tire-d’aile

DISTRIBUTION

DE 

Pierre Tré Hardy

 

MISE EN SCÈNE

Sara Giraudeau et Renaud Meyer

 

AVEC 

Sara Giraudeau et Patrick d’Assumçao

 

Un spectacle présenté par le Théâtre Montansier, Versailles /
Coproduction Théâtre du Rond-Point, Paris

LE SPECTACLE

« Comment garder la raison dans un monde où vous êtes devenu votre seul repère ? Comment survivre dans un monde où chaque mot peut tuer, où le passé n’existe pas, où l’avenir n’existe plus, où la folie est devenue l’ultime refuge ? » Pierre Tré-Hardy. Dans un séjour peu accueillant, une femme est assise par terre contre la porte. Elle semble écouter, elle semble attendre. Le son du digicode résonne pour faire apparaître un homme aussi dur et froid que la tonalité des touches qu’il vient de déclencher. On comprendra rapidement qu’il la garde prisonnière dans cet endroit fermé de toutes parts où seul son imaginaire lui permet de survivre. Lorsque votre passé est effacé et que le futur n’existe pas, on se réfugie dans ce qui reste, à savoir la folie. Grâce à elle, elle peut s’imaginer être un oiseau, et ainsi s’évader. Un huis clos haletant où s’affrontent poésie et cruauté, folie et monstruosité, attente et désespoir.

 

L'affaire Natasha Kampusch sur scène pour aller au-delà du fait divers

"Dans la pièce, l'imaginaire et l’art sont les deux choses auxquelles l’otage se raccroche
pour survivre", relève à l’AFP Sara Giraudeau qui livre une performance dans ce huis clos tragique."

 

Sur le thème de l'enfance, Sara Giraudeau signe sa première mise en scène.

"Grâce à l'imaginaire, même esquintés, des enfants peuvent déployer leurs ailes: le message de Sara Giraudeau." Télérama sortir

 

"Sara Giraudeau y est d'une justesse et d'une sensibilité remarquables."

L’Humanité

 

Spectacle disponible sur le dispositif pass Culture

À PROPOS

« Comment garder la raison dans un monde où vous êtes devenu votre seul repère ? Comment survivre dans un monde où chaque mot peut tuer, où le passé n’existe pas, où l’avenir n’existe plus, où la folie est devenue l’ultime refuge ? » S’interroge Pierre Tré-Hardy, l’auteur. Dans Le syndrome de l’oiseau, Pierre Tré-Hardy nous livre un huis-clos entre un tortionnaire et sa victime, saisissant tête-à-tête où l’inacceptable et la poésie se sont donné rendez-vous. Dépassant le fait divers, l’auteur nous guide au cœur d’une folie faussement ordinaire, dans le quotidien presque banal d’un couple avec enfant dont les préoccupations matérielles et les grandes espérances ressemblent aux nôtres. Ils pourraient habiter la maison d’en face, être nos voisins de palier, voire des membres de notre famille... si ce n’étaient certains dérapages étranges et une différence essentielle : l’absence de liberté de la jeune femme. Le syndrome de l’oiseau s’inspire de l’histoire de Natasha Kampusch, qui stupéfia le monde en 2006, mais aussi celle d’autres jeunes femmes, comme à Cleveland en 2013, ou à Gizzeria en 2018… Répétition d’une tragédie contemporaine, le Syndrome de l’oiseau est l’occasion pour les spectateurs d’assister sur scène à un fait divers, répondant ainsi à une curiosité française jamais démentie pour ces évènements. Ces tragédies à hauteur d’hommes et de femmes, expériences ultimes où la violence croit convoquer l’amour, révèlent la puissance et la beauté de l’instinct de survie. C’est ce qui rend complexe et périlleux le désir de les porter sur une scène de théâtre. A proposer un spectacle trop réaliste, on en deviendrait sordide. Et à chercher trop de poésie, on en esquiverait la puissance du sujet… un équilibre délicat que cette pièce propose. Quand Sara Giraudeau s’est emparée du texte de Pierre Tré-Hardy avec la volonté farouche de le défendre, elle a senti combien ses exigences devraient être à la hauteur du sujet mais aussi de son ambition : celle d’interpréter le personnage central de la pièce et de mettre également en scène le spectacle. Comment confier en effet à quelqu’un d’autre l’image d’un personnage demandant une telle plongée dans les abîmes de l’âme humaine ? Cependant, cette descente au cœur de l’humain, Sara ne pouvait l’entreprendre seule, sans une main amicale à laquelle elle puisse tout confier. Elle a pensé que Renaud Meyer était le co-metteur en scène idéal pour l’accompagner. Leur enthousiasme a bientôt gagné le comédien Patrick d’Assumçao et le scénographe Jacques Gabel, qui se sont joints à l’aventure. Le syndrome de l’oiseau révèle ainsi pour tous ceux qui l’approchent une étonnante capacité à fasciner et émouvoir.